31.05.18 - 08.07.18
Échouées sur la passerelle, laissées là par les crues de l’Arve, ces étoiles d’ IPE sont des obstacles aux promeneurs. Tels les tripodes qui construisent les récifs artificiels sous-marins et empêchent le passage des chalutiers, ces architectures métalliques balisent le parcours du passant. Elles affleurent à la surface pour circonscrire un territoire, marquer une frontière, faire barrage. Sculptures silencieuses, elles se confrontent et s’allient à l’imposante présence de l’eau qui dessine entièrement le paysage clusien. Cairns contemporains pour une rencontre singulière.
Aurélie Menaldo Née à Annecy en France en 1984, Aurélie Menaldo étudie aux Ecoles Nationales des Beaux-Arts de Lyon et de la Villa Arson, à Nice, où elle obtient son DNAP en 2005 et son DNSEP en 2008. Cette même année, elle effectue une résidence à l’Ecole Nationale de photographie d’Arles et remporte le concours Neuflize Vie qui la récompense pour son travail photographique. La pratique artistique d’Aurélie s’est développée au contact de sphères plurielles. Elle use de différents médiums – sculpture, photo, vidéo, dessin - pour interroger l’espace physique et son contenu superficiel fait d’artifices. Elle joue de l’environnement quotidien comme d’un décor. « Je cherche à créer une tension entre réalité et imaginaire, évoluant sur la frontière qui va du banal fabriqué au désenchantement masqué. J’offre au regardeur un univers quasi-semblable mais à observer sous un angle légèrement différent. » Elle proposera notamment cette expérience au public lors de l’exposition commisariée par Mathieu Copeland en 2008 au Dojo, à Nice, « Une exposition de mémoires, une discothèque silencieuse ». Elle poursuit ses recherches au sein du post-diplôme ALPes à la Haute Ecole d’Art et de Design de Genève, en Suisse et en est diplômée en 2010. Elle ouvre ses univers pop et glacé à l’espace public, son travail joue alors avec notre perception de la réalité pour questionner et opérer un basculement vers l’imaginaire. Par des interventions simples, souvent réalisées in situ, Aurélie insère de petits décalages qui réorientent obstinément le regard et font surgir de nouveaux paysages au potentiel fictionnel. Aurélie Menaldo a participé en 2010 à la « Foire Internationale du Dessin » à la galerie Nikki Diana Marquardt à Paris, ainsi qu’à la « Biennale d’Art Contemporain de Cachan » et à l’exposition « Un sol genevois » à l’espace d’art Live In Your Head à Genève. En 2011, elle expose de nouveaux travaux à l'espace Khiasma à Paris et en Italie à la galerie Schema Polis à Carmignano. Dans sa pratique, Aurélie Menaldo s’intéresse au rapport entre réalité et fiction, pour exemple participation à l’exposition Apo-calypse à l’ancienne usine Béard à Clarens en 2012 ainsi que à Art, villes et paysage aux hortillonnages d'Amiens en 2012. Exposition personnelle en 2014 : www.octavecowbell.fr.« Je travaille avec les objets triviaux du quotidien révélant leur propre imaginaire en fabriquant des espaces instables. Sculpture-mobilier, structure-décor, les références et les points d’accroche au réel s’entremêlent pour laisser comme un malaise. Pour s’en approcher et les saisir du regard, il faut accepter d’abandonner un peu de contrôle et d’aller au contact de forme, de «machin» qui s’adresse plus au monde des sensations qu’à celui de la compréhension. »